Le Secours Rouge international a rencontré Suzanne sur le front de la solidarité avec les prisonniers révolutionnaires alors qu’elle animait le collectif “Ne Laissons Pas Faire”. De la colline surplombant la prison de Bapaume, où était détenues les prisonnières d’Action Directe, aux grilles de la prison de Lannemezan, où est détenu Georges Ibrahim Abdallah, voilà donc près de 20 ans que nos délégations ont pu, des dizaines et des dizaines de fois, rencontrer Suzanne – et donc l’apprécier puisqu’avec elle l’un n’allait pas sans l’autre.
Dans milieu où les divisions sont plus nombreuses que de raison, où parfois la critique de l’action politique d’autrui est considérée en soi comme une action politique, Suzanne a toujours donné l’exemple de la recherche de l’unité dans le respect des choix de chacun. En vingt ans il ne s’est élevé entre elle et nous, malgré les inévitables divergences, aucune tension, aucune acrimonie – mais au contraire d’abord une vive sympathie, et ensuite une franche affection.
Avec une endurance qui révèle la meilleure des énergies, malgré les déceptions dues à l’acharnement des autorités françaises contre ses prisonniers politique, malgré la maladie enfin, Suzanne n’a jamais abandonné sa place aux premiers rangs de la solidarité.
Nous adressons toute notre sympathie à ses camarades et à ses proches.
Nous espérons continuer à faire vivre, dans notre travail, les valeurs de solidarité que Suzanne parvenait non simplement à porter, mais à porter de manière solaire et communicative.
Secrétariat du Secours Rouge International
Bruxelles – Zürich
Le 20 septembre 2024